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Amour inavoué

Organe cœur

Amour inavoué

12/01/2025 :
Le fond au jeu d'encres naturelles (a mon bon souvenir, il doit y avoir : frêne, tanaisie, bruyère, brou, saule). Ce jeu d’encres est fait lors de mon atelier d’inauguration de la Quincaillerie le 3 janvier. C’est aussi ce jour là que mon mari se fait opérer du cœur. Il est passé par le chat d’une aiguille…

Puis au crayon graphite, pigments suédois des pierres de schiste rouge et noir, blanc de lithopone mélangé avec pierre quartz broyée.

Tête de mort, homme singe à crête de cheval, oiseau, âne, hibou, djinn, un genre d'indien, tête d'éléphant...tant de choses y sont apparues. Mais surtout j'y vois un grand cœur au centre, des veines et artères et plein de petits cœurs partout.

Au départ, j'en ai eu peur de ce que ma main fait apparaître , mais je lâche. Oui, certainement influencé par ce que mon monde intérieur a vécu ces deux dernières semaines. Ce qui est , est. Et comme une amie, qui se reconnaîtra, a dit : la ''mort'' fait partie de la vie et est nécessaire pour renaître.
Et oui, quand on regarde profondément l'image, ce n'est pas vraiment 'negatif'. C'est comme un cocon en même temps. Un petit nid nourri par la vie.

Papier canson 200gr multi-technique taille A2– passepartout papier noir et cadre en verre

Qu’à ce moment, mon fils Manu Soupart me transmet son beau poème qu’il a fait au mois de décembre. Cela me touche beaucoup et la synchronicité est frappante. D’où mon choix de nommé le tableau comme son poème.

Amour inavoué

Isolé dans les brumes d’une nuit éternelle,
Mon cœur, battant encore, cache un joyau cruel.
Sous l’éclat d’un secret que le temps veut briser,
Je pioche des mots que mes lèvres vont taire.

Ce fardeau enseveli dans les plis de l’oubli,
Épanche en silence des regrets alourdis.
Le courage me fuit quand il faut tout soulever,
L’amour, dans ma poitrine, devient ombre funèbre.

À quoi bon ces solitudes que l’âme porte en soi,
Quand l’écho de ton nom résonne malgré moi ?
Célèbres sont mes rêves où nos destins s’enlacent,
Mais le jour les efface, laissant vide ma place.

Oser t’aimer, peut-être, aurait sauvé ma vie,
Mais la peur et le doute ont nourri l’interdit.
Ainsi, je m’égare dans des nuits sans couleur,
Écrivant des silences au bord de ma douleur.

Et pourtant, dans mon cœur, ce joyau prisonnier,
Brille avec éclat, malgré tout condamné.
Soulever cet amour, l’offrir à ton regard,
Serait le plus beau geste, mais aussi le plus tard.

Manu Soupart.

Manu Soupart

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