Hakuna Matata
- ive kreat
- 27 juil.
- 6 min de lecture
Je ne sais pas par où commencer. Mon bic préféré à la main (celui que j’oublie partout tout le temps), couché dans mon lit, j’écris l’histoire vécu pendant mes vacances.
Elle se relie à cette fameuse phrase qu’on connaît tous et toutes du film ‘Le Roi Lion’ :
Hakuna Matata
Si je ferme les yeux, j’entends la mélodie et les trois copains chanter- Pumbaa, Timon et Simba- et je les vois danser dans la forêt en mangeant des insectes de toutes les couleurs.
Cette année pour les vacances, c’est une escapade en Italie :
quelques jours de road-trip et city-trips en passant par Bergame, Milan et Venise. Ces trois villes m’ont fortement touché : sur ces traces alchimiques du passé, j’ai découvert ces villes autrement mais surtout plus consciencieusement.
Mon fiston et moi, étions en train de déguster une bonne glace sur la place devant le château-fort de Milan. Un homme de type africain s’approche de nous avec des petits bracelets à vendre. Il ressemble à l’acteur français comique que j'adore (mais j'oublie son nom), grand avec un large sourire. Je lui dis que nous ne sommes pas intéressés, mais je ne détourne pas les yeux. Je vois d’ailleurs des vendeurs de ce genre dans tous les coins. Il engage la conversation et nous demande d’où on vient. Nous échangeons quelques mots et il nous raconte que lui-même provient de Sénégal et enchaîne en disant qu’il nous offre à chacun un bracelet car ce sont des bracelets "Hakuna Matata". « Tu sais ce que cela veut dire ? » demande t-il à mon fiston. « Que la vie est belle ! » et il nous met délicatement à chacun un bracelet autour du poignet . J’en avais des frissons. Cet homme rayonne en fait!
J’ai évidemment donné un petit quelque chose en retour. Mon mari me disant qu’ils font tous pareil. Il y avait ce genre de bracelets jetés partout au sol par les touristes… « Et bien, celui-ci a quelque chose ! » Un je ne sais quoi, cette supplément d’âme. (cfr phrase chanson ‘Ella Ella’ ;-)) J’avais surtout une admiration envers cette personne qui rayonnait cette phrase, alors qu’il est vendeur de bracelets dans une ville bondée de touristes.
Bon, maintenant, j’ai expliqué seulement en partie pourquoi mon histoire concerne ‘Hakuna Matata’, car ce moment-là à Milan fait partie d’une 'dentelle d’informations', un peu à l’instar de tous ces fils fins nécessaires pour fabriquer ce fameux petit bracelet!
Et pourtant, je n’avais pas encore fait les liens. Ca viendra plus tard, quand le tisserand a regroupé tous les fils de la même longueur sur un même métier…
Revenons maintenant au tout début des vacances, car elles n’ont pas débuté en Italie, mais bien en montagne , les Hautes-Alpes, entourée de la nature. A chaque début de vacances, j’effectue un petit rituel. Je prends un livre qui me tient à cœur, je choisis à l’aveugle une page et un paragraphe.
Cette fois ci, il s’agit de livre « Dialogues avec l’Ange », un recueil par Gitta Mallasz. Ce paragraphe est mon point du départ et je le note dans mon carnet de voyage :
« peu versus beaucoup »
08/07/25
« Chaque petite cellule prie, et la prière de toutes ensemble, c,’est le vrai sentiment »« Ta tâche est le ‘peu’. Le ‘peu’ est difficile. Tâche de voir la différence entre ‘beaucoup’ et ‘peu’. Ce qui est ‘beaucoup’ est dilué.
Il y a beaucoup d’hommes dilués. Le ‘peu’ est plus proche de Lui. Et Lui est UN. Cette enseignement concerne l’opposition entre la dilution du ‘beaucoup’ et la concentration du ‘peu’ – comme le cône, large à sa base et étroit à son sommet. »
Et effectivement, je dois dire que j’ai énormément ressenti là-dessus dans ce que j’ai lu, ce que j’ai pu observer et visiter, le contraste entre la nature et des villes bondées de touristes, l’opulence des monuments et cathédrales et ses traces alchimiques versus la nature en montagne… L’homme sénégalais de Milan se contentait de ‘peu’ et en même temps il rayonnait ‘beaucoup’...
La montagne… un endroit où je peux prendre de la hauteur et respirer à pleins poumons. L’air plus frais et pure, humer les essences de pins , mélèzes et de lavande sauvage. Les orages et ses couchées de soleil… les étoiles … je me sens très proche de toute cette beauté qui m’entoure. Tous mes sens sont quadruplés, ma créativité explose et je vis des moments divins. Je n’ai pas de mots assez et je pense qu’il n’existe pas de mots pour cela. Le Silence est bien plus plein.

Un de mes dada à la montagne, c’est « Trouver des bois flottés » . On connaît un petit endroit où il y en a beaucoup. La montagne le sait. Avant de partir en Italie, un très beau morceau me faisait des clins d’œil avec un magnifique sourire. Je ne pouvais pas faire autrement que de lui demander s’il voulait bien venir avec moi. Et hup, il est venu.
Mais quel trésor !
Je le mets assez vite de côté, car peu après nous partions en Italie.
A mon retour dans la montagne, je ressens le besoin de re-choisir une phrase de Dialogues avec l’Ange. Cette fois-ci, cela concerne
« le sourire »
« Sourire- parole- création -sont les attributs de l’homme.
Le sourire est la prière de chaque petite cellule, de chacune, et elle monte jusqu’ici.
La force créatrice élève la matière. Cela dépend de toi.
J’habite dans le sourire et je suis ta mesure.
Le sourire est symbole : Maîtrise sur la matière.
Si tu lis un livre, tu l’approches de toi pour bien voir.
Si tu veux me lire, il faut que tu t’approches.
J’habite dans le sourire.
Quand tu ouvres les yeux le matin, souris-moi ! Quoi que tu commence, avant tes cours, souris ! Que chacun apprenne et essaie le sourire !»
Le sourire … ben oui !
Je repense inévitablement à ce bois flotté. Je vais le chercher, je l’observe et je lui prends en photo. De suite, j’ai envie de partager son image avec le monde entier !

Je fonctionne très souvent ainsi sur les réseaux… sur ‘impulsion’, sur des ‘zines’.. pas toujours très bien réfléchit, mais je m’en fous.
Quelques personnes y voient un rhino, et d’autres un sanglier.
Le sanglier … ben oui !
Sourire – Bois ...
Bois – Sanglier ....
Sanglier – Hakuna Matata de Pumbaa !
Et évidemment le sourire de cet homme.
Je regarde sur le net pour lire un peu plus sur Hakuna Matata.
Wikipedia :
Hakuna matata est une devise issue de l'expression swahilie Hakuna matatizo, signifiant
« il n'y a pas de problème ».
L'usage de cette expression apparaît dans les dessins occidentaux dans la bande dessinée suédoise Bamse, au milieu des années 1980, où le bébé fille de Bamse, Brumma, dit comme premiers mots Hakuna matata, ce que personne ne comprend. Mais l'expression « Hakuna matata » a surtout été grandement popularisée en 1994 par le film d'animation des studios Disney Le Roi lion, et, à sa suite, utilisée dans la revue Le Roi lion, une série pour découvrir et aimer la nature. Dans ce dessin animé, un suricate et un phacochère, respectivement nommés Timon et Pumbaa, apprennent à un lionceau nommé Simba qu'il devrait oublier son passé troublé et se concentrer uniquement sur le présent. Prononcée par ces deux personnages, cette phrase symbolise le Carpe Diem d'Horace, inspiré de l'épicurisme et du stoïcisme. Elle fait aussi écho à la chanson Il en faut peu pour être heureux, chantée dans Le Livre de la Jungle, des mêmes studios Disney, par l'ours Baloo qui joue le même rôle de personnage bienveillant et insouciant que Timon et Pumbaa dans l'éducation du héros. Hakuna matata est aussi une chanson de ce film, composée par Elton John sur des paroles de Tim Rice interprétée par Jimmy Cliff.
Ils font référence aussi à ‘Il en faut peu pour être heureux’ de Junglebook. Purée, maintenant que j’ai lu la phrase, la chanson tourne en boucle dans ma tête !
Peu … « peu versus beaucoup »
Et la boucle est bouclé. Je regarde le bracelet autour de mon poignet…

Je suis encore retournée à la plage pour chercher des bois flottés. Plusieurs sont venus avec moi. Ils sont comme « habités »..
Rien n’est ‘superflu’ ‘de trop’ ou ‘insignifiant’ dans la nature et tout est lié…
‘Etre attentif avec tous ses sens à tout ce qui se passe dans l’instant’ a des répercussions énorme. On ‘capte’ plus d’informations, on crée plus de liens, on voit plus de choses. Ce n’est pas de la magie, c’est la pleine conscience de la vie.
et
Elle est simple,
Elle est belle,
Elle habite dans le sourire
Il lui faut peu et pas beaucoup,
Car elle ne fait qu’Un
Avec tout.
Photos : une photo de ‘Pumbaa’ à la montagne, les autres ont été pris en photo une fois revenue à la maison. L’hippocampe est un des tous premiers que j’ai ramené de la montagne. Celui fait maintenant quelques années qu'il m'accompagne. Et il y a aussi le Serpent-Plumes: un morceau de bois qui a été frotté pendant longtemps de mes mains afin de le faire briller, il a reçu des ailes en dentelles de feuilles de citronnier. Il est un symbole du protecteur des artisans dans la culture Maya. Il m'accompagne précieusement depuis quelques années maintenant.
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